Culture numérique

Le numérique est aujourd'hui un élément essentiel dans la vie de tout un chacun. 

En ce sens, dans cette rubrique, je développerai plusieurs points subdivisés en plusieurs articles.

Premièrement, je parlerai de l'importance d'utiliser les TIC pour éviter la fracture numérique et permettre aux enfants de s'en sortir dans le futur. Je base cette analyse sur mon propre avis mais aussi des discussions avec des personnes de divers mondes professionnels et surtout la lecture du dossier "Les fractures numériques: comment réduire les inégalités?" de l'association belge "CPCP" (Centre permanent pour la citoyenneté et la participation).

Ensuite, je listerai les manières dont j'utilise le numérique grâce aux divers outils numériques (TBI, tablettes, ordinateurs) à l'école primaire.

Enfin, j'évoquerai mon avis quant à l'utilisation de l'IA par les professeurs et par les enfants et l'utilisation personnelle que j'en fais et compte en faire dans ma carrière.

Utiliser les TIC pour éviter la fracture numérique.

L'écrasante majorité des métiers actuels ainsi que la plupart des tâches administratives quotidiennes de base nécessitent l'utilisation du numérique (ou sont fortement simplifiées quand on l'utilise).

Ne pas savoir utiliser les TIC (technologies de l'information et de la communication) crée une fracture numérique entre les élèves, qui peut se subdiviser en plusieurs niveaux: matériel (pas d'ordinateur, de tablette...), technique (incapacité d'utiliser un appareil), logiciel (non-capacité d'utiliser certains logiciels essentiels dans le cadre de leurs futures études et leurs futurs métiers tels que Word et Powerpoint), informationnel (aucune capacité de recherche et de tri de l'information), protectionnel (aucune notion de protection de ses données), ...

Un enfant (ou toute personne en général) victime de la fracture numérique sera donc touché à tous niveaux: au niveau individuel, car il se sentira incapable (besoin de s'épanouir) au moment où il sera forcé d'utiliser ces outils et logiciels; au niveau social, car il se sentira à l'écart (besoins d'appartenance et d'estime) face à ceux qui s'en sortent et il se sentira en danger, vulnérable face aux dangers du numérique, surtout s'il est victime de hacking (besoin de sécurité).

Comme le français ou les maths, les TIC nécéssitent un apprentissage progressif, l'utilisation du numérique n'étant pas facile pour tout le monde, d'où l'intérêt de s'y former dès le plus jeune âge.

Bien sûr, autant de numérique rebute une partie des enseignants qui préfèrent faire un maximum sans en se justifiant parfois en disant "de toute façon ils connaissent cela par coeur, ils sont toujours sur leurs écrans". 

Cependant, je trouve que cette affirmation est soit erronée soit hors propos. Un enfant qui manie les réseaux sociaux ne saura pas mieux qu'un autre réaliser du traitement de texte et celui qui passe son temps sur son téléphone n'aura pas la même facilité d'utilisation de l'ordinateur.

En outre, ne pas former les enfants aux TIC à l'école (en plus de ne pas respecter le programme) est un acte qui va à l'encontre du principe d'"égalité des chances". En effet, toutes les familles ne disposent pas d'un ordinateur à la maison, et au vu de la mauvaise presse généralisée des écrans dans notre société (qui sont parfois tous mis dans un même panier), peu de ces familles autorisent les enfants à y accéder.

C'est en connaissance de tout cela (importance pour le futur, inégalité d'accès dans les familles, non-maîtrise des logiciels de base comme Word ou Powerpoint) que plusieurs initiatives sont mises en place pour former les enfants à l'utilisation du numérique dès la primaire comme le "Plan Ecole Numérique" favorisant l'implantation dans les écoles de tableaux interactifs, projets d'intégration du numériques, obtention de tablettes ou encore les EPN (Espaces Publics Numériques) qui permettent d'initier tout type de public au numérique.

Personnellement, je pense donc que savoir utiliser les TIC et permettre aux élèves d'être le plus rapidement à l'aise dans ce domaine est essentiel. Je vais essayer d'utiliser au maximum les outils numériques dans ma carrière et d'encourager leur intégration dans les écoles (tablettes, ordinateurs, TBI) et de former, si possible, les enfants aux logiciels les plus répandus (Word, Powerpoint, Canva...). 

Dans le dossier (joint ci-dessous)de  l'association belge "CPCP" (Centre permanent pour la citoyenneté et la participation) l'accent est mis sur l'importance de l'utilisation des TIC à l'école, en citant cela comme un des principaux éléments permettant d'éviter la fracture numérique.

Utilisation du numérique

Voici comment j'ai utilisé le numérique en stage et comment je compte l'utiliser dans ma carrière.

1. Le TBI

J'ai utilisé le TBI (tableau interactif) lors de la plupart de mes stages et j'espère vraiment qu'il y en aura dans ma/mes future(s) classes. Celui-ci facilite vraiment la vie dans tous types de leçons via toutes les possibilités qu'il offre: 

- sauvegarder ce que l'on a fait: cela permet de conserver dans ses fichiers ce que l'on a écrit au "tableau"  (contrairement au tableau noir lorqu'on l'efface)  afin de continuer une prochaine fois.

- zoomer et dézoomer: cela permet une plus grande lisibilité

- projeter des fichiers afin de corriger les exercices en géant au tableau

- visionner tout type de contenu sur internet (vidéos, images...)

- réaliser des exercices interactifs au tableau

...

2. Tablettes


J'ai utilisé les tablettes quelques fois pendant mes stages lors d'ateliers ou des centres d'autonomie nécessitant de consulter des documents (vidéos ou articles) en passant par des QR codes. Les QR codes peuvent êtres utilisés pour tout type de leçons afin de donner accès à des vidéos explicatives, des exercices interactifs, des photos et vidéos...


Je joins ci-dessous une variété de logiciels que nous avons découverts à la haute école et qui permettent d'utiliser le numérique.

3. Ordinateurs

Je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de mener des activités sur l'ordinateur lors de mes différents stages. Non seulement parce qu'il n'y en avait pas toujours (suffisamment) mais aussi par manque de temps. Dans ma carrière, je compte utiliser ceux-ci en formant les élèves aux logiciels de base comme Word et Powerpoint (ou Canva) via une activité de type "présentation orale" qui nécéssitera des recherches, la création d'un petit document écrit avec les informations ainsi que d'un support de présentation (Canva ou Powerpoint). Cela prendra du temps pour que l'enfant fasse ses recherches, apprenne à utiliser les logiciels, crée son document et sa présentation, prépare sa présentation orale et la présente. C'est, selon moi, un projet à mener sur un mois ou plus, surtout avec une grande classe, et qui nécessite une certaine expérience pour en maîtriser tous les aspects (formation à l'utilisation des logiciels et à la recherche sur internet, préparation d'une présentation orale, ...).

L'IA, aide ou danger pour l'apprentissage ?

Nous arrivons dans l'ère de l'IA et je pense qu'il est important, dès la primaire (en tout cas au cycle 4), d'informer les élèves de l'intérêt de son utilisation mais aussi de ses dérives et dangers potentiels. 

Je pense que des élèves peu informés ou à qui on a interdit toute forme d'utilisation de l'IA finiront par l'utiliser de la pire des manières possibles, comme c'est le cas pour tout ce qui est interdit et facilement accessible. C'est le principe de réactance psychologique qui est le fait d'avoir une envie plus ou moins rationnelle de faire ce qu'on nous interdit.

Là où l'IA est à proscrire, c'est dans son utilisation laxiste et passive; le fait de lui transmettre une question qu'on nous a posée et de copier-coller bêtement sa réponse dans un document. En faisant cela, l'élève ne développe aucun esprit de recherche ni de créativité, que ce soit par rapport à la forme ou au fond de son document. Il ne ressent pas non plus de sentiment d'accomplissement (besoin de s'épanouir) et ne sera pas fier de lui (besoin d'estime) si l'instituteur salue son travail (ou au pire il sera fier d'avoir déjoué le système et on en revient au principe de réactance psychologique). C'est pour cela qu'il est nécessaire de disposer de logiciels de vérification de l'IA.

Par contre, l'utilisation de l'IA peut être d'une grande aide dans plusieurs aspects sans diminuer la recherche active et la créativité mais en augmentant le plaisir de recherche et le plaisir de comprendre. En effet, lors d'une recherche standard sur Google, on nous propose des sites plus ou moins intéressants qui ne répondent pas forcément à nos questions, ou bien la réponse est perdue dans un amas d'autres informations formant un texte tellement long et complexe qu'il rebuterait la plupart des élèves de cet âge. L'IA, au contraire, propose une réponse claire et structurée, visuellement attirante (qui facilite donc l'apprentissage) correspondant à chaque partie, chaque mot de notre question en allant chercher dans les mêmes sites que nous (car l'IA propose ses réponses suite à la consultation de divers sites internet), il ne fait donc qu'éviter la partie "longue" et "hors-sujet" de la recherche. On se retrouve alors au même point que si on avait recherché sur Google: soit l'élève copie la réponse et plagie, soit il restructure.

Voici par exemple ma recherche qui m'a permis de retrouver le terme "réactance psychologique" et de l'expliquer:

Hormis les recherches, l'IA est aussi capable de résumer un document, de générer des exercices adaptés à son niveau, de réexpliquer une notion mal comprise dans un document/site et propose encore de multiples fonctionnalités. Etant donné que sa source est "tout internet" additionné à toutes les informations qu'on lui donne, l'IA devient donc vite experte et évite aussi de tomber sur une "fake news" (car il remarque le site qui dit le contraire de tous les autres).

Ma position actuelle est donc que, dans ma carrière, je pense donc (si j'ai l'accord de ma direction), surtout si j'ai des enfants du cycle supérieur, les informer de ces apports et de ces dérives de l'IA, en comparaison avec une recherche Google classique. Il faudra bien sûr faire de plus en plus attention aux plagiats mais informer tout le monde de la même manière évite au moins de créer des inégalités et de favoriser uniquement ceux qui ont découvert cette nouvelle source d'information.


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