Cette rubrique s'intéressera principalement à la communication avec les élèves et entre les élèves. La communication entre instituteurs est plus développée dans la rubrique "travailler en équipe" et la communication entre l'instituteur et les intervenants internes à l'école (PMS, direction, logopèdes...) ainsi que les parents fait écho au travail de déontologie de la partie "citoyen responsable".

J'aimerais qu'il règne dans ma future classe une  certaine écologie relationnelle. Je trouve cela important afin que  la vie de classe se passe bien à tous moments. D'une part, pendant l'apprentissage qui nécessite un communication optimale, surtout dans l'auto-socio-constructivisme et la ludopédagogie (qui sont, comme je le dis dans mon travail de déontologie de la partie "Qui suis-je?" et dans la rubrique "Maîtrise des savoirs de base et ressources" un des mes essentiels pédagogiques). Et d'autre part lors des phases d'exercices et d'autonomie pendant lesquelles chaque élève peut apporter son aide et ses compétences aux autres (tutorat, ateliers par groupes...) .

Dans ce sens, je parlerai dans cette rubrique du dispositif "conseil de classe" que je mettrai en place tout au long de l'année afin de permettre d'améliorer le climat de classe et les relations au sein de celle-ci ainsi.

Il me semble aussi intéressant de proposer la leçon sur le pardon (en religion et EPC) que j'ai créée mais n'ai pas eu l'occasion de tester. J'aimerais beaucoup mener celle-ci en classe dans le futur afin que (pour les raisons que j'évoque dans la rubrique dédiée) les élèves se rendent compte de l'importance du pardon et qu'ils arrivent à se pardonner afin d'améliorer leurs relations.

Le conseil de classe

Dans cette logique d'écologie relationnelle, je souhaite grandement mettre en place un conseil de classe dans ma future classe. Après l'avoir testé en tant qu'élève (quand j'étais en 4e primaire), en tant que stagiaire observateur (en stage de P5 en BAC2) et en tant que stagiaire actif (dans mon stage en intégration professionnelle), je remarque que celui-ci  répond à tous les points de l'écologie relationnelle: respect, écoute,  empathie, compassion, remise en question, bienveillance...  

De plus, cela répond à plusieurs étages de la pyramide de Maslow:

- le besoin de sécurité car l'élève sent que le professeur est là pour l'écouter et lui donner des repères par rapport à ses questions, ses angoisses...;

- le besoin d'appartenance car c'est l'occasion d'être entendu, de dialoguer et de développer ses relations dans le groupe à travers des dialogues constructifs;

- le besoin d'estime personnelle car l'élève reçoit des mots d'encouragement, de remerciements et, de plus, ses idées peuvent être un point de départ pour un projet à mettre en place. L'élève se sent alors utile et perçoit sa valeur.

Évidemment, il y a pour cela plusieurs points à ne pas négliger afin de faire de dispositif (et du moment de partage) une réelle richesse qui permet aux élèves de s'exprimer librement et afin que, à l'aide d'un partage, chaque élève puisse se remettre en question, évoluer et prendre confiance en soi. Voici donc les 10 éléments fondateurs du système que je retiens, à la lumière de ce que j'ai testé en stage d'intégration en école (en coenseignement chez les P3- P4) afin de l'instaurer dans ma future classe.

1) Créer l'affiche avec les élèves pour que ceux-ci se sentent plus concernés. C'est toujours plus motivant pour une enfant d'utiliser ce qu'il a créé: il se sent fier (besoin d'estime de soi) et, pour s'assurer qu'il n'a pas fait ça pour rien, il va réfléchir à des mots qu'il pourrait déposer dans les enveloppes afin que le système puisse être utilisé (si tout le monde fait comme lui).

2) Au moment de la création de l'affiche,  expliquer quels types de mots peuvent aller dans quelle enveloppe afin que les élèves ne se sentent pas perdus face au système (besoin de sécurité --> se donner des repères) et sachent, s'ils ont un message à communiquer, où le placer.

3) Ne pas dépasser 6 enveloppes afin de ne pas rendre le système rébarbatifpour les enfants et/ou risquer de créer des enveloppes qui seront constamment vides. Il est essentiel de réfléchir longuement à chaque enveloppe, à son utilité ainsi qu'aux conséquences positives et négatives qu'elle apportera à l'élève et au climat de classe. Il existe déjà selon moi certaines affiches essentielles dont je parle aux points suivants qui sont en lien avec les critères des relations harmonieuses (et donc de l'écologie relationnelle).

4) L'enveloppe "J'ai un problème" pour parler de ce qui ne va pas (ex: les disputes) et trouver une solution pour éviter toute forme de menace et/ou de harcèlement (besoin d'appartenance) se remettre en question quant à ses actes (envers soi et/ou les autres) et trouver des solutions à court et long terme afin d'améliorer les relations. Pour cette enveloppe, on peut appliquer le dispositif "FETE" dont je parle dans la rubrique "intelligence émotionnelle".

5) L'enveloppe "Je remercie" ou "Je félicite" pour parler d'un comportement/acte que l'on a apprécié. En effet, on ne prend pas toujours le temps (et c'est aussi le cas quand on est adulte) de dire merci pour des actes de gentillesse plus ou moins importants. Il est toujours plus facile de remarquer ce qui ne va pas que tous les petits éléments positifs. Il est important d'inciter les élèves à faire preuve de bienveillance, à pointer le fait que certaines relations lui font du bien afin que tout le monde ne pense pas qu'il n'en tire que du négatif, cela répond notamment au besoin d'estime personnelle de l'élève.

6) L'enveloppe "Je propose" pour permettre à chacun de s'impliquer dans l'évolution de la vie de la classe (besoin d'appartenance) et dans le déroulement de l'année scolaire. Chacun a des envies différentes concernant les tâches de classe, les types d'activités qu'il veut faire, les sorties scolaires... Une enveloppe comme celle-ci permet de se rendre compte de ce que les élèves veulent vraiment, surtout en discutant de chaque "proposition" avec tous les élèves lors du conseil.

7) L'enveloppe "J'ai une question" ou "autre" si on veut dire quelque chose qui ne rentre pas dans les enveloppes. En effet, tant que cela reste en lien avec la vie de classe, aucun sujet n'est interdit

8) L'instituteur doit lire les enveloppes dans sa tête avant de les lire à voix haute. En effet, certains contenus  peuvent être mal formulés (et doivent donc être reformulés, accompagnés d'un "c'est bien ce que tu voulais dire?"), irrespectueux (dans le jugement, dans la méchanceté gratuite) voire carrément inappropriés (si l'enfant a voulu faire son malin en écrivant n'importe quoi par exemple). Il est donc essentiel de toujours être conscient de ce qu'on va partager avec la classe afin de rester déontologiquement correct et d'avoir un mot qui va pouvoir être utile et/ou servir au bien commun.

9) Proposer un bâton de parole afin que tout le monde ne parle pas en même temps et que chaque élève aie le temps de finir sa phrase avant d'entendre la réaction. Grâce à cela, l'instituteur peut aussi reformuler certaines interventions avant d'avoir la réaction d'un autre élève, afin que les discussions ne deviennent pas des batailles verbales. Le bâton de parole est clair et évite de devoir rappeler tout le temps qui peut parler. Aucun élève ne prend alors le dessus sur un autre en lui coupant la parole et tout le monde trouve sa place (besoin d'appartenance).

10) Afficher l'affiche du conseil (photo ci-contre) à un endroit visible de la classe pour que les élèves n'oublient pas son existence quand de nouvelles créations prennent la place dans leur tête. Par exemple, afficher le conseil de classe à côté de la porte permet de le voir avant de sortir en récréation.

Leçon sur le pardon

Toujours dans le but de développer des relations harmonieuses, il me semble important de faire comprendre à l'élève l'importance du pardon au travers d'une activité que j'aimerais mener (et améliorer) tout au long de ma carrière.

De plus, le nouveau programme de religion entre selon moi très bien en connivence avec le principe d'auto-socio-constructivisme auquel je suis attaché tout en permettant d'avoir une pensée philosophique et critique et de faire des liens avec l'EPC Il est donc parfait pour se pencher sur des sujets comme le pardon.

En fonctionnant selon ce déroulement, je souhaite ( comme je le dis dans l'introduction du travail que je joins ci-dessous) que l'élève puisse avoir des pistes et se construire son propre avis sur le pardon (Quand pardonner? Pourquoi? Comment? Jusqu'où?) en confrontant ses idées de départ (étape 1) aux traditions religieuses judéo-chrtiennes (étape 2) et à l'avis des autres lors d'une communauté de recherche philosophique (étape 3) afin de se construire son propre avis sur des bases concrètes et approfondies.

Pour cette leçon, je pars (pour amener les élèves à se poser des questions = étape 1) de l'histoire "les foulards blancs" qui fut racontée au mariage du prince Laurent et de la princesse Claire, qui invite chacun à avoir des "foulards blancs" dans son coeur. Pour comprendre ce que cela veut dire, je vous invite à lire ...

Ensuite, après avoir pris connaissance de différentes traditions religieuses (le pardon de Jésus, le sacrement du pardon et Yom Kippour; fête juive centrée autour du pardon et de la réconciliation) à travers des ateliers de recherche, chaque élève peut alors se poser une question quant au pardon et en discuter dans un cercle de partage. Je ferai en sorte qu'il s'agisse d'une discussion constructive, où chacun peut se forger son propre avis. Il s'agira de partage (besoin d'appartenance) et non pas de débat, on cherche à se questionner et pas à trouver une réponse unique. 

Voici