Comme j'en parle dans mon ikigaï (rubrique "Qui suis-je ?") un de mes principaux objectifs est de faire de mes élèves des citoyens responsables, à tous les niveaux: individuel, social et par rapport à son environnement et au monde.

J'évoquerai donc dans cette rubrique ma vision de la citoyenneté, suite à des réflexions collectives avec mes collègues, à nos cours (sociologie , religion...) donnés par Mme Hardy  qui est aussi professeur d'EPC (Education à la Philosophie et la Citoyenneté) et qui nous a notamment fait découvrir la grille d'Ardoino. J'ai aussi été inspiré par la lecture du magazine  "Philéas et Autobulle : les enfants philosophes" (n°51 de la série), dont je joindrai l'activité portant le même  nom que l'article : "Etre citoyen, c'est quoi?".

Je joins également mon travail de déontologie portant sur le "secret professionnel" qui est selon moi un devoir essentiel en tant que citoyen et instituteur.

Être citoyen, c'est quoi?

Faire de mes élèves de bons citoyens est donc un de mes principaux objectifs. Bien sûr, pour cela, il est essentiel que je comprenne le principe de citoyenneté, ce qu'il signifie et implique et les activités pouvant être menées dans ce cadre.

Malheureusement, en raisons de conflits horaires avec mes jobs étudiants, je n'ai pas pu prendre part aux cours de citoyenneté donnés le samedi matin, je pars donc avec un certain retard théorique (et pratique) dans ce sens.

Avec cela en tête, j'ai essayé tout au long de l'année de m'informer sur la signification de ce qu'est un bon citoyen et de ce que les élèves pourraient faire pour être des bons citoyens.

Comme je l'ai dit, la citoyenneté se joue à plusieurs niveaux: individuel, social et envers notre environnement et le monde. Cette vision fait écho à la grille d'Ardoino que je joins ci-dessous (partagée par notre pédagogue Mme Klinkers), qui propose six niveaux d'analyse de situations sociales.

Ces niveaux ont chacun leur propre implication pédagogique et nécéssitent des temps/activités dédié(e)s. Voici pour chaque point une (ou plusieurs) idée(s) pour développer la citoyenneté de l'enfant que je mettrai en place le plus vite possible dans ma carrière.

1. Au niveau individuel (personnel), l'élève peut apprendre à se gérer lui-même et à être autonome (il répond alors à son besoin de réalisation de soi, d'épanouissement). Cela fait écho à la rubrique "autonomie" en utilisant notamment la métacognition pour développer les stratégies de l'enfant dans chaque compétence disciplinaire ou transversale (lire, écrire, calculer, effectuer des recherches, synthétiser...). Chez les petits (P1-P2) pour les mécanismes de base (calcul, lire, écrire…), en P3-P4 pour des mécanismes plus avancés (écrire un texte, conjuguer, effectuer des recherches dans des livres…) et au cycle 4 pour arriver à terme à être totalement équipé pour réussir son CEB et arriver en secondaire (gestion des ressources, création de synthèse, analyse de sa production…).
   
2. Au niveau interindividuel (relationnel), c'est à dire les relations entre deux personnes, l'auto-socio-constructivisme, qui est un de mes essentiels pédagogiques développé dans la partie "Maîtrise des savoirs de base et ressources", permet la collaboration notamment via le stade "confrontation par groupe". Le dispositif FETE (rubrique "intelligence émotionnelle") permet lui de régler les conflits (besoin de sécurité) entre deux personnes en ne réagissant pas sur le coup de l'émotion, en restant rationnel pour décrire la situation avant de s'exprimer sur son ressenti et de régler la situation (Faits, Emotions, Terrain d'Entente).
3. Le niveau groupal fait écho à la rubrique "communication" de ce blog, avec notamment la mise en place du conseil de classe pour développer toutes les valeurs liées (respect, écoute, bienveillance...) et un focus sur le pardon, la réconciliation (besoin de sécurité) avec ma leçon sur ce sujet. Bien sûr, tout moment de partage lors d'une activité (par exemple en éveil après l'observation d'un fait insolite) peut rentrer dans ce cadre. Pour les travaux de groupe (besoin d'appartenance), j'utiliserai aussi  la "fiche pratique" dans la rubrique "travail en équipe".
4. Au niveau organisationnel, je ferai bien sûr une distribution des tâches de la classe parmis les élèves afin que chacun participe (besoin d'appartenance). Le conseil de classe que je mettrai en place permettra aussi de proposer des idées quant à la vie de la classe.
5. Au niveau institutionnel, j'aimerais mener l'activité que je joins ci-dessous, trouvée dans le n° 51 de Philéas et Autobule  : "Etre citoyen, c'est quoi?" qui parle notamment des droits et devoirs de chacun ainsi que des règles de société (lois) (besoin de sécurité). 
6. Au niveau de l'historicité, c'est à dire de la transformation et l'évolution de la société dans le temps, j'aimerais prendre le tempsde partager les idées avec les enfants autour de la question "Si je pouvais changer l'école, je...". Au niveau du changement de la société, j'aimerais beaucoup mener l'activité (jointe ci-dessous) sur l'écologie que nous avons préparée en groupe visant à la protection de l'environnement. J'ai moi-même été bercé par l'histoire des Barbapapas qui constitue une des étapes de cette activité et qui parle de manière très visuelle de l'impact de l'homme sur son environnement. Les enfants se rendent alors compte de leur rôle dans la société et de leurs responsabilités ( celles-ci étant liées au besoin d'estime). Ils se rendent aussi compte que leurs besoins primaires (physiologiques) comme manger et boire sont aussi liés à cette bonne gestion de l'environnement et que préserver notre planète est donc essentiel.

En résumé, chaque niveau est important à développer pour faire de l'élève un bon citoyen. De plus, ils correspondent tous au moins à un niveau de la pyramide des besoins de Maslow, ce qui montre qu'être un bon citoyen permet indirectement de répondre à tous nos besoins.

C'est pour toutes ces raisons que j'accorde une grande importance au fait de faire de mes élèves de bons citoyens et que je mettrai en place le plus vite possible toutes ces activités dans mes futures classes.

Travail de déontologie