Esprit critique
Tout bon professionnel se doit d'avoir un esprit critique face au monde (et en particulier en ce qui concerne son métier, son domaine de compétences) et face à lui-même.
En ce qui concerne le métier, on peut appeler cela la pensée scientifique : consulter différentes ressources (matérielles ou humaines) et faire évoluer sa manière de penser et/ou d'agir après avoir consulté la ressource et en avoir appris quelque chose.
En ce qui concerne la pensée critique envers sa propre personne, on parle plutôt de réflexivité: on analyse ses démarches, on s'auto-évalue et on remet en question sa manière d'agir.
J'intègre donc dans cette rubrique différents types de pensée critique en prenant chaque fois un exemple : l'analyse d'une de mes activités pour la critique envers moi-même, l'analyse des séminaires de réflexivité pour la critiques envers moi et mes compères (en lien avec l'auto-socio-constructivisme et le travail en équipe), l'analyse du fonctionnement d'un maître de stage qui m'a marqué et l'analyse envers les grands pédagogues pour la critique envers la manière de fonctionner des grands professionnels reconnus et, enfin, la critique des résultats d'une étude menée.
Analyse de ma propre activité.
Pour l'analyse réflexive de nos activités (stage, travaux, TFE...) nous avons reçu une fiche que je trouve très détaillée quant à la manière d'analyser chaque point de son activité. Je trouve cette ressource très complexe et adaptable à un grand nombre d'activités, je l'ai même utilisée lors d'une activité menée lors de mes stages en tant qu'animateur de stage lors de vacances de printemps. Celle-ci me permet notamment d'avoir une analyse positive, ce qui n'est pas ma spécialité. En effet, tout au long de mes études, lors des différents travaux nécessitant une analyse réflexive, j'ai certes cherché les aspects positifs et négatifs mais toujours en allant vers les extrêmes: je disais ce qui avait été mieux que dans toutes les autres activités et moins bien que dans toutes les autres activités. Quand un élément de l'activité était toujours bien fait, je n'en parlais même pas alors que, pour certains étudiants, c'est un élément essentiel à nommer. Par exemple, si je vais dans la fiche et que je prends le point · "
Mon
langage, mon orthographe … étaient-ils corrects ?", je ne l'ai jamais indiqué nulle part car pour moi il est naturel d'avoir un langage (mathématique, scientifique, grammatical) correct lors d'une activité et je considère que cela ne vaut pas la peine de le mentionner. Pourtant, bon nombre d'étudiants m'ont dit qu'ils en parlaient car c'était difficile pour eux, surtout en P5 et P6, d'utiliser les termes corrects à chaque fois.
Ci-dessous donc la fiche en question et, en dessous, un exemple pour mon activité sur l'addition écrite menée en stage d'intégration.
Séminaires réflexifs
Ce dispositif consiste à choisir, parmi les propositions de chaque étudiant, un problème (que l'un de nous a rencontré en stage), le décrire, le clarifier aux travers des questions posées par chaque étudiant.
A partir de cette description, on se pose une question de type "Comment faire pour..." et on trouve des hypothèses et des référents théoriques donnant des éléments de réponse.
A partir de toutes ces hypothèses, on analyse et on débat afin de trouver des pistes d'action et de créer un référent personnalisé qui nous permettra de réinvestir les solutions trouvées sur le terrain.
Voici ci-dessous les documents vierges partagés par notre pédagogue (Mme Klinkers). Ils détaillent les étapes à suivre si vous souhaitez adopter ce dispositif: le premier du point de vue de l'animateur et le second du point de vue des participants.
Lors du premier séminaire réflexif, les traces que nous avons réalisées (par groupe de 2/3) étaient des affiches en mind-map. Lors du second, il s'agissait d'un tableau à 3 colonnes (hypothèses, référents théoriques et pistes d'actions).
Dans le cadre de l'étude critique et de la réflexivité, je trouve que des séminaires réflexifs comme ceux qui nous ont été proposés cette année sont très intéressants. Ils permettent une réflexivité collective, ce que nous faisons très rarement.
Dans ma future carrière, je proposerai (si cela n'est pas encore en place) à l'équipe de tester ce dispositif. Il permet vraiment de résoudre un problème en faisant appel aux compétence de chacun, ce qui est toujours très enrichissant.
Synthèse sur les apports des grands pédagogues pour ma pratique
"Le cerveau et les apprentissages"
d'Olivier Houdé et Grégoire Borst
Olivier Houdé, l'un des grands pédagogues que nous avons découverts, a co-écrit ce livre sur l'impact des neurosciences dans notre apprentissage. Je parle brièvement de mon intérêt pour les neurosciences dans ma "synthèse sur les apports des grands pédagogues dans ma pratique" et je trouvais donc intéressant d'aller plus loin en adoptant une lecture active (et donc critique) de ce livre et d'en tirer une trace écrite pour moi (et pour ceux qui veulent intégrer les apports des neurosciences dans leurs apprentissages) sans avoir à relire chaque fois tout le livre de plus de 300 pages (ou chaque chapitre de plusieurs dizaines de pages) pour pouvoir le mettre en place dans sa pratique.
Pour le rendre plus abordable et afin d'être sûr d'avoir une lecture active et enrichissante qui fait travailler mon esprit critique en parallèle à mes connaissances acquises, j'ai extrait de chaque chapitre 10 éléments théoriques et, pour chacun, ce que je mettrai en place dans ma classe. Par exemple, quand je lis « L'espèce humaine se caractérise en outre par la capacité à apprendre et à conserver des traces stables de l'expérience passée. », je conclus ce que je dois faire dans ma pratique : ➔ D'où l'importance d'un apprentissage progressif et d'un rappel du déjà-vu(schéma inductif).
Analyse du fonctionnement d'un de mes maîtres de stage:
"Le code couleur au service du rangement"
L'an passé, j'ai été fort impressionné par le système de rangement d'un de mes maîtres de stage. Dès le stage d'observation, j'ai posé des questions concernant ce système de rangement et je me suis fait mon propre avis afin de l'adapter à ma manière de fonctionner. Dans ce sens, je trouve intéressant de placer cela ici étant donné que c'est une des fois où je me suis vraiment intéressé à la manière de fonctionner d'un professionnel (notamment en posant des questions) et que je l'ai analysée afin de faire évoluer ma propre manière de m'organiser ainsi que la manière d'organiser le rangement des élèves dans ma future classe (ce que j'ai mis en pratique dans mes derniers stages).
Mon maître de stage a adopté une stratégie de rangement par couleur afin de favoriser l'intelligence visuelle (dont je parle dans la partie différenciation de la rubrique "Maîtrise des savoirs de base et ressources") de lui-même (quand il doit aller chercher des ressources dans ses différentes fardes) et surtout de ses élèves.
En effet, grâce aux couleurs des feuilles de synthèses
ainsi que des affiches sur ces sujets, les élèves savent immédiatement s'il
s'agit d'éveil, de mathématiques, de français… et savent donc immédiatement
dans quelle farde le ranger.
Rangement de l'élève :
L'élève a 5 grosses fardes : Français + Eveil + Math + PECA
(art et musique) + Religion. Ces grosses fardes contiennent toutes les feuilles sur les matières déjà travaillées.
Celui-ci dispose aussi d'une "farde de synthèse" dans lequel il peut mettre les feuilles de synthèse qu'il pourra garder lors des années suivantes. C'est ce que faisait mon maître de stage avec ses collègues de P3 à P6: la farde de synthèses se remplissait au fil des années et l'élève y retournait pour revoir une notion mal comprise. Les feuilles de synthèses sont particulières car ce sont des feuilles de couleurs (la couleur de la discipline). En stage, je
leur ai par exemple laissé construire leur synthèse (synthèse constructiviste) de
l'attribut et leur synthèse du conditionnel présent sur une feuille bleue mais
leur synthèse du cercle sur une feuille jaune (couleur utilisée par mon maître de stage qui n'avait n'a pas le même
code couleur pour math que moi).
Afin d'éviter le transport incessant de toutes ces fardes, je donne (en stage et dans ma future carrière) à l'élève une farde comprenant des intercalaires de couleur. Il place alors derrière le bon intercalaire de la farde les feuilles de la leçon qui sont en train d'être vue (par exemple derrière l'intercalaire orange "math" les feuilles sur l'addition écrite). Dans cette farde, l'élève remarque directement où se situe la synthèse car celle-ci est faite sur feuille colorée. En stage j'appelais cela une "farde de stage" car chaque élève y déposait les feuilles vues lors du stage. Dans ma future carrière, j'appellerai cela une "farde de travail" car c'est la farde qui contient les feuilles sur lesquelles on travaille (ou liées au point de matière sur lequel on travaille) en ce moment; les autres feuilles étant rangées dans les "grosses fardes" (sauf les synthèses dans la farde e synthèse).
Les référents de la classe (affiches, fiches-aide …) ainsi que les casiers de rangement respectent aussi ces couleurs.
Rangement de l'instituteur :
Pour chaque couleur, je possède différentes fardes
correspondant aux différents domaines et dans chaque farde, un intercalaire
correspond à un sujet. Voici comment s'organise mon rangement.


Français = 5 fardes
- Lire et écrire // Ecouter et parler // Grammaire // Orthographe // Conjugaison
Psycho-péda = 5 fardes
- Différenciation // Méthodologie // Gestion de classe // Identité enseignante
// Développement de l'enfant et de ses
apprentissages
Math = 4 fardes
- Nombres et opérations // Grandeurs // Géométrie // Problèmes
Eveil = 3 fardes
- Sciences // Histoire // Géographie
Religion = 1 farde
Art = 1 farde
Musique = 1 farde